• La subdivision créatrice, selon Eisenstein, est une opération technique qui vise à sélectionner toutes les idées qui composent un thème. Une fois les idées du thème énumérées, il faut les combiner grâce au découpage et au montage pour constituer une séquence, une synthèse, un tout.

  • LE MONTAGE par Serguei EISENSTEIN :

    "Le montage est pour moi le moyen de donner le mouvement (c'est à dire l'idée) à deux images statiques" (cité par Astruc)

    "La force du montage : le plus haut degré possible d'approximation dans la transmission visuelle des perceptions et des intentions de l'auteur dans leur plénitude" (Sur le montage)

    LE CINEMA par Orson WELLES :

    "Ce qui m'intéresse au cinéma, c'est l'abstraction"  (cité par Astruc)

    L'ART par Berthold BRECHT :

    "L'Art se nourrit directement d'humanité sans d'ailleurs pour cela être incapable de s'en passer" (Critique des Représentations)

    LA VALEUR DES PLANS par André BAZIN :

    "Un enfant mort en gros plan n'est pas un enfant mort en plan général non plus qu'un enfant mort en couleurs" (cité par Bonitzer)

    L'EMOTION par Pascal BONITZER :

    "Une histoire sans émotions paraît aussi impossible, aussi stérile, que des émotions sans histoire" (...) "Les émotions sont des plans, des plans d'intensité" (Le Système des émotions)

    LE CINEMA par FITZGERALD :

    "Le cinéma au pouvoir plus scintillant, plus vulgaire que celui de la littérature, est un art incapable d'exprimer autre chose que les sentiments les plus communs, les émotions les plus communes" (dans "La Fêlure", cité par Bonitzer)

    LE CINEMA MODERNE par Pascal BONITZER :

    "Le cinéma moderne casse les plans d'émotion, il invente de nouveaux rapports entre les plans, il décolle le cinéma des émotions communes pour produire des sensations nouvelles " (Le Système des émotions)

    LE GROS PLAN par Blaise CENDRARS

    "Le gros plan limite et dirige l'attention. Il me force, indicateur d'émotion. Je n'ai le droit de penser à rien d'autre qu'à ce téléphone. C'est un monstre, une tour et un personnage " (cité par Bonitzer)

    LE FILM par Pascal BONITZER

    "Un film est un ensemble organique qui saisit organiquement des morceaux de réalité" (Le Système des émotions)

    LE PLAN SUBJECTIF par Pier Paolo Pasolini

    "Le plan subjectif est l'extrême limite réaliste de toute technique audiovisuelle"

    LE CINEMA par Alexandre ASTRUC

    "Le cinéma, comme la littérature, avant d'être un art particulier, est un langage qui peut exprimer n'importe quel secteur de la pensée"

    LE GROS PLAN par Christian METZ

    "Même le plan le plus partiel et le plus fragmentaire présente encore un morceau complet de réalité" (cité par Bonitzer)

    LA PROFONDEUR DE CHAMP par André BAZIN

    "La profondeur de champ est une production positive de la mise en scène et non un accueil passif de la réalité" (cité par Bonitzer)

    LE LANGAGE DE LA VIE par Pier Paolo Pasolini

    "Le langage de notre vie est intraduisible : un chaos de possibilités, une recherche de relations et de significations sans solution de continuité"

    LA CITATION par Jean-Luc Godard

    "Je n'ai jamais rien inventé, j'ai toujours cité. Ce qui est formidable au cinéma, c'est qu'il n'y a absolument rien besoin d'inventer" (cité par Bergala)



  • C'est ce qui revient sous une autre forme après être passé par l'oubli. Selon Bergala, le cinéma de Godard passe entre autre par la réminiscence (3e plateau), c'est à dire par la résurgence dun motif, d'une idée, ou d'une structure, sous une nouvelle forme. Ainsi, le film "Monika", mais aussi tous les éléments liés à la vie, à notre propre culture, ou à notre propre expérience de spectateur de cinéma, passe forcément par la réminiscence visible dans la création. Tout ce qu'on a cru oublier a été assimilé et peut réapparaître sous une forme nouvelle. Le thème de l'insularité cher à Godard serait par exemple une forme de réminiscence (stocké dans le préconscient) qui aurait pour origine le film "Monika" de Ingmar Bergman (1953).

  • Selon Bergala, mais aussi Pasolini, un "bon film" ne peut s'inscrire dans une seule temporalité, il faut de la mémoire comme en musique ou dans un roman. Quant à Astruc, un "bon film" serait une oeuvre qui saurait dessiner l'avenir d'un avenir nouveau, à qui on pourrait donc accorder un caractère annonciateur ("La Règle du jeu", "Citizen Kane"). Pour Eisenstein, une oeuvre cinématographique réussie serait celle qui fusionne la logique du sujet du film avec la forme la plus haute dans laquelle il puisse s'incarner. Pour Canudo, un film parfait est celui qui arrive à concilier tous les autres arts, afin de provoquer sensation, émotion et oubli de soi. Selon Brecht, les intellectuels jugent qu'un film est "bon" lorsque la forme de celui-ci est la forme de son contenu.

  • Plan assez long et articulé pour réprésenter l'équivalent d'une séquence. Pour Pasolini, il s'agit moins de prôner un style de film que de définir un symbole voire un mythe directeur du cinéma. : "Le cinéma est, en tant que notion primoridale et archétypale, un plan-séquence continu et infini". Selon Pasolini, la vie est un long plan séquence subjectif qui ne prendra sens qu'avec la mort. Quant à André Bazin, il y voyait un instrument de réalisme permettant d'éviter la fragmentation du réel.